S‘il est une chose que l’on peut retenir des coachs sportifs, outre l’effort de motivation, c’est le choix de faire visualiser l’objectif. L’être humain est un animal fondamentalement visuel – la quasi totalité de son rapport au monde passe par les yeux biens avant tous les autres sens. C’est une des clefs de la réussite de toute facilitation de groupe de travail.

Parmi les très nombreux modèles et supports que nous utilisons chez nos clients, la Carte Stratégique de Kaplan & Norton fait figure de grand classique. Elle présente l’avantage sous un canevas simple de permettre de projeter, visualiser et partager les objectifs stratégiques sur 4 thématiques (Finance, Client, Processus, Capital Humain & Technique). Traditionnellement, l’utilisation de cette carte est réservée, en tant qu’outil, aux membres du Comité de Direction lors d’un Séminaire dédié… mais on peut aller encore plus loin.

Bleu Cobalt a eu le privilège d’accompagner un laboratoire pharmaceutique dans la définition de sa vision stratégique sur plusieurs marchés, en particulier la France et le Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie).  Il est fascinant de voir comment, lorsque l’on utilise le même modèle mais que l’on fait travailler un groupe de personnes qui ne sont pas des membres du Comité de Direction, (ex: les fameux N-1)  le résultat est bien plus riche et bien plus innovant.

Pourquoi ? Il y a 5 raisons à cela :

  • Ils sont plus proches de l’opérationnel et donc peuvent mieux cibler l’innovation incrémentale et les modalités de mise en oeuvre
  • Ils plongent plus facilement dans un travail collaboratif de co-création
  • Ils ont des filtres et des mécanismes d’autocensure différents par rapport à une idée novatrice
  • Ils sont plus souvent au contact des interlocuteurs extérieurs et peuvent donc mieux imaginer des nouveaux produits & services
  • et surtout… ils sont passionnés et motivés par la confiance que le Comité de Direction leur accorde en travaillant sur un tel sujet !

A suivre : Le dilemme du triage

Crédit Photo : DeathtotheStockPhoto – Allie Lehman